
Quels sont les risques professionnels les plus fréquents ?

Sommaire :
Les règles de sécurité pour éviter les chutes de hauteur
Comment prévenir les risques de chutes de plain-pied ?
Les règles de sécurité pour se protéger des risques chimiques
Les risques routiers, tous concernés
Attention lors de la manutention !
Les risques professionnels : quelques chiffres
Saviez-vous que 22% des salariés intérimaires sont amenés à porter des charges lourdes ?
Que les chutes représentent 30% des accidents du travail en intérim ? Au-delà du nombre d’accidentés, elles requièrent une attention toute particulière, car les séquelles occasionnées sont souvent graves. Pour près de 30%, elles entrainent une incapacité permanente.
Comment se protéger des risques lors des missions d’intérim ?
Les règles de sécurité pour éviter les chutes de hauteur
Voici un rappel des principes généraux du Code du travail pour prévenir les chutes de hauteur :
- Si le risque peut être évité, ne pas travailler en hauteur.
- Si le travail en hauteur est indispensable, des équipements permanents doivent être mis en place préventivement (escalier, passerelles, garde-corps...).
- En cas d’impossibilité technique, des équipements temporaires de protection collective doivent être mis en place (échafaudages, plateformes suspendues...).
- Dernier point important : les EPI, les équipements de protection individuelle (harnais, point d’ancrage...). Ces derniers doivent être, comme tous les EPI, fournis par l’entreprise utilisatrice. Certains équipements personnalisés, comme les casques et les chaussures de sécurité, peuvent cependant être fournis par l'agence d’emploi si cela est défini par convention ou accord collectif.
Comment prévenir les risques de chutes de plain-pied ?
Les chutes de hauteur représentent la majorité des décès liés aux chutes (les 2/3 environ au global) et deuxième cause de mortalité au travail. Mais les chutes de plain-pied (faux pas, pertes d’équilibre...) ne sont pas non plus à négliger.
Pour prévenir les chutes de plain-pied, il s’agit essentiellement de règles de bon sens. Certaines engagent directement l’entreprise utilisatrice, d’autres le salarié.
Les bonnes pratiques pour les entreprises utilisatrices :
- Prévoir des voies de circulation distinctes avec un marquage au sol bien visible (les chariots élévateurs ne circulent pas sur les zones des piétons par exemple).
- Prévoir une implantation sécurisée des équipements (ne pas avoir à traverser un local pour sortir la poubelle, ou éviter d’avoir à se baisser pour faire de la manutention...).
- Prévoir également des espaces de rangements bien définis (grillagés, armoires, clôtures…).
- Privilégier les sols antidérapants.
- Avoir des locaux suffisamment éclairés pour identifier les dangers.
- Former les salariés avant leur prise de poste pour les informer des risques et des consignes de sécurité...
Les équipements de sécurité, aussi nombreux qu’ils puissent être, ne dispensent en aucun cas d’informer et de former les salariés intérimaires. En cas de travail potentiellement dangereux, une formation pratique est obligatoire, afin que les salariés intérimaires prennent connaissance des risques et des règles de sécurité.
Les bonnes pratiques pour les salariés intérimaires :
- Veiller à ne pas encombrer les zones de travail (objet qui traîne au sol, outil mal rangé...).
- Garder les sols propres (pour éviter les glissades).
- Respecter les zones de circulation mises en place.
- Porter ses EPI correctement (attention par exemple à bien lacer ses chaussures).
- Porter également les EPI adaptés à sa mission (chaussures avec semelle pour sol sec ou sol humide, extérieur ou intérieur notamment) confortables et à sa taille.
- Respecter les règles de sécurité...
Les règles de sécurité pour se protéger des risques chimiques
Avec les risques chimiques, c’est un peu la même logique qu’avec les risques de chute en hauteur. Dans la mesure du possible, le risque doit être supprimé, le produit concerné pouvant parfois être remplacé par un autre moins ou pas dangereux.
Si c’est impossible, alors des mesures de protection collective doivent être prises (système clos, ventilation...) par l’entreprise utilisatrice.
Enfin la formation et les équipements de protection individuelle des salariés intérimaires sont indispensables s’ils sont confrontés à ces risques (pour manipuler les produits...).
Les risques routiers, tous concernés
Les risques routiers représentent toujours une part importante des accidents et sont même la première cause de mortalité liée au travail (en mission, et sur le trajet domicile-travail).
En tant que piéton, il convient de rester vigilant même quand le véhicule est à l’arrêt. De nombreux accidents de manutention arrivent lors des opérations en coactivités et notamment lors des opérations de chargement et de déchargement. La présence d’un avertisseur de recul pour ces opérations est d’ailleurs obligatoire.
Au-delà du respect du Code de la route et des règles de circulation en entreprise, un véhicule bien entretenu et contrôlé régulièrement (par l’entreprise, ou le salarié s’il s’agit de son véhicule personnel) est indispensable.
Vous l’avez compris, la vigilance et le respect des règles restent vos meilleurs alliés comme le rappelle Coach Issa !
Attention lors de la manutention !
Les risques liés à la manutention (même s'ils n’entrainent pas forcément les accidents les plus graves), sont de loin les plus nombreux (près de 50% des accidents). La majorité du temps, les douleurs (notamment les TMS, trouble musculo-squelettique) apparaissent suite à la répétition d’un mouvement difficile ou mal exécuté.
Pour les prévenir, il convient de soulever les charges lourdes correctement. Pour rappel, la meilleure façon de soulever une charge lourde est d’utiliser une machine adaptée.
Attention à ne pas remplacer un risque par un autre ! Avant d’utiliser une machine, bien lire son mode d’emploi. Certaines machines nécessitent même un permis spécifique. Si c’est impossible, le mieux reste encore de se faire aider d’un collègue.
En cas d’impossibilité, il faut absolument soulever la charge :
- à deux mains,
- genoux et bras pliés,
- le dos droit,
- et ne jamais soulever une charge lourde au-dessus de sa tête !
Pour les travaux répétitifs (notamment sur les chaînes de montage), l’idéal est de multiplier les mouvements pour éviter de solliciter les mêmes muscles à longueur de journée.
Si malgré toutes les précautions prises, un accident survient tout de même, il faut vite le déclarer. Tous les conseils sur la marche à suivre :
Que faire en cas d'accident du travail
En conclusion, mieux vaut prévenir que guérir et adopter les bons réflexes en mission !